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Histoire

La Romieu fût au départ un modeste prieuré fondé par deux moines de retour d'un pèlerinage à Rome, d'où le nom "LARROUMIEU" signifiant en gascon "PELERIN". Cette fondation serait datée de 1062.

Ce village était une sauveté car construit au fil des ans autour du prieuré.

Au XIV siècle, issu d’une famille du village, Arnaud d’Aux de Lescout devint par l’intermédiaire de son cousin le pape clémentV un haut dignitaire de l’église pontificale. C’est à ce moment là que le village pris plus d’importance dans le paysage gersois. L’ensemble collégial fut bati pour être le palais de la famille, et l’église son tombeau.

La révolution française marqua un autre tournant dans la vie du village. En effet la commune se saisit du bien de la famille d’Aux. Il fut décidé la démolition de l’église Notre Dame qui était située sur la place actuelle du village et la collégiale fut conservée comme église paroissiale. Le palais appartenant à la famille fut démoli et vendu comme carrière de pierre, bien national.

Depuis cette démolition, la place actuelle nous fait penser à une Bastide (ville nouvelle) mais reste une sauveté. Vous trouverez marqué sur les pavés l’emplacement de l’ancienne église romane du village (ronds en métal)

Depuis cette période l’église collégiale est toujours propriété de la commune et reste l’église du village.

Au XIX de nombreuses congrégations religieuses étaient présentes dans la commune. La dernière fut les sœurs de la Providence (ancien couvent) qui quittèrent les lieux en 2006.

Une gendarmerie trônait à l’entrée Est du village. Elle fût fermée en 1954 et transformée en logement communaux.

On pouvait également trouver plusieurs écoles, privées ou publiques (à la place de la salle des fêtes, dans la rue Surmain, à l’ancien couvent, …).

En 2000, il n’y aura plus de prêtes en résidence à La Romieu et l’évêché vendit le presbytère (face à l’ancienne gendarmerie).

Aujourd’hui tourné vers le tourisme, le village de La Romieu a été récemment classé parmi les « Plus Beaux Villages de France ».

Hier

A l’origine du village, plus précisément pense-t-on au pèlerin allemand Albert qui, avec un compagnon, serait à l'origine de la localité. Tous deux avaient fait voeux de se rendre à Rome. Après avoir visité la ville sainte et reçu la bénédiction du pape, ils s'en revinrent par la France et traversèrent la Gascogne afin de regagner St Jacques de Compostelle. Afin de s'adonner entièrement à la prière, ils s'établirent dans un lieu solitaire de la forêt de Firmacon, que leur avait donné le vicomte de Lomagne. La cella fondée par les pèlerins devint rapidement le siège d'un prieuré bénédictin dépendant de St Victor de Marseille. C'est ce qu'indique une charte du 28 mai 1082 par laquelle Odon, vicomte de Lomagne, et sa femme Adélaïde renouvellent solennellement à l'abbaye St Victor de Marseille la donation antérieurement faite au pèlerin Albert. A cette date une localité est en train de se développer à proximité de l'ancien ermitage et la charte énumère les droits, justices et privilèges qui y sont concédés aux moines marseillais.

Une première église, destinée au prieuré, fut construite sous le vocable de Notre Dame. Elle se trouvait sur la place actuelle du village de La Romieu, à l'ouest de l'église existante, près de l’office de tourisme.

Autour des cellules monacales construites par les pèlerins, s'installèrent les habitants. Cette ville était défendue par une ceinture d'épaisses murailles de 8 à 10 mètres de hauteur. Trois portes -"MIRAMONT" - " ROUÈDE" - "DE LA FONTAINE" y donnaient accès. De nos jours, de ces trois portes, seule celle "de la fontaine" avec son aspect primitif est encore visible.

Le monument le plus ancien, la première église "SAINT JEAN DE ROUÈDE" fût jusqu'en 2005 le gîte d'étape des pèlerins de Saint Jacques de Compostelle. Il est aujourd'hui ouvert en galerie éphémère.

Sur la route de Condom, une grande construction est aujourd'hui encore visible : c'est un ancien couvent de Clarisses, l'hôpital Saint Jacques, ayant appartenu à la famille d’Aux. (Maison privée).

Dans le quartier Est (dit "de Miramont"), on trouve la Collégiale construite de 1312 à 1318 par le Cardinal d'Aux (enfant du village, camerlingue et camérier du Pape Clément V) avec son cloitre et ses deux tours (clocher et tour octogonale) ainsi que le palais saccagé pendant les guerres de religion.

Au XIVè siècle, le village prit de l'importance lorsqu'Arnaud d'Aux, haut dignitaire de la Cour Pontificale et enfant du pays, éleva dans le village la Collégiale Saint Pierre (1312-1318) , le cloître et le palais. Il transforma la communauté Bénédictine en un collège de 14 chanoines réguliers, dirigés par un doyen et un sous doyen.

Il sera pendant cette période très impliqué lors Procès des TEMPLIERS. Arnaud d'Aux mourut vers 1321 en Avignon; son corps repose dans un enfeu de la Collégiale, à droite de l’autel.

En 1569, le village et l'ensemble collégial ont souffert du passage des troupes protestantes de MONTGOMERY. Le cloître fût incendié, les verrières murées.

Durant la Révolution, en 1790, LA ROMIEU fût chef-lieu de canton.  On brûla une partie des archives ainsi que le jubé qui séparait l'église en deux sections distinctes. L'église romane Notre Dame située sur la place du village fut détruite, donnant la configuration actuelle du centre du village. La collégiale devint église paroissiale.

Au début du XX è siècle, La Romieu regroupait 850 habitants sur ses 2709 ha. On pouvait retrouver tous les corps de métiers nécessaires à cette époque (maréchal ferrant, tonnelier, docteur, cordonnier, charpentier, coiffeur, épicier,...). Les 2 guerres (1914/1918 et 1939/1945) marquèrent la baisse de population.

Aujourd'hui

De nos jours, la Collégiale et son cloître (classés Monuments Historiques depuis 1901) ont été inscrits au Patrimoine Mondial de l'Humanité par l'UNESCO depuis 1998. La tour dite "du Cardinal", vestige de l'ancien Palais fût elle aussi classée Monument Historique en 1928.

Aujourd'hui, modeste village de 570 habitants, dépendant du canton de Lectoure, La Romieu reste un lieu très authentique, où l'histoire est encore inscrite sur les murs. Dominé par sa collégiale et ses imposantes tours, protégeant sa fontaine gothique, ce village en perpétuelle mutation réalise un parfait équilibre entre hier et demain.

Le village s’attache à une mise en valeur de son territoire. Depuis plusieurs années des aménagements ont été réalisés pour l’embellissement et le cadre de vie des Roméviens et des touristes. Grace à ces efforts, le village a obtenu en 2018 le label des « plus beaux villages de France ». Des visites de la collégiale classée à l’Unesco sont proposées tout au long de l’année. Jardins de Coursiana(classé Jardins Remarquables), les chemins de randonnée balisés contribuent à l’attractivité du territoire.

Village étape sur les Chemins de St Jacques de Compostelle, au croisement de la voie du Puy en Velay (GR65) et de Rocamadour (GR652), le village reste vivant en toute saison.

Aussi appelé la cité des chats , La Romieu ne manque pas d’anecdotes et de légendes.

De nombreuses manifestations ponctuent la vie culturelle et associative du village : marché aux rosiers, vide-greniers, marché de Potiers, concerts, festival de musique, animations artistiques (Art au Mieux, galeries éphémères,…) et sportives (randonnées, week-ends sportifs, vélo, moto, sports collectifs…) ainsi que des fêtes locales qui permettent à la population de se retrouver.

Ecole, commerces, services et associations contribuent à la vie de village.

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